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(chansons tristes ou gaies)

LES AMANTS DERISOIRES
Elle en a connu des amants,
Fantômes d'un jour ou d'un soir,
Dont les étreintes sans serment
Avaient le goût du désespoir,
Oubliés sitôt que connus,
Perdus dès que le jour se lève,
Dès que se quittent les corps nus
Et que la comédie s'achève
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J'ETAIS SEUL(E) ET TU ES VENU(E)
J'étais seul et tu es venue
D'un ailleurs qui m'est inconnu,
D'un monde teinté de mystère
Et j'ai enfourché la chimère
Que tu m'apportais en offrande,
Moi qui n'avais d'autre demande
Que poser mon front dans ta main
Et vivre là mes lendemains
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TOUT LE MONDE TE RELUQUE
Tu n'as rien d'un sex-symbole
A l'américaine,
Ni d'un' vamp, ni d'une idole,
Ni d'un' star lointaine,
Mais le grand sourir' mignonne
Qui fleurit tes lèvres
Et ton regard qui rayonne
M'ont donné la fièvre
Refrain :
Les octogénaires,
L'abbé, le vicaire,
Et même les eunuques,
Tout l' mond' te reluque
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LE FOSSE
Ca s'est fait presque à leur insu,
D'une manière progressive,
Et sans qu'ils s'en soient aperçu,
Leur amour est à la dérive.
Sans qu'aucun en ait pris conscience
Très sournoisement l'habitude
De l'inévitable présence
A fait naître la lassitude
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LA RONDE DES AMOURS
Les amours enfantines,
A l'age des contines,
A l'age querelleur
Des rires et des pleurs,
Des oiseaux dénichés,
Des genoux écorchés,
Des jouets échangés,
Des gouters partagés,
Ne vous y trompez pas,
Ne vous y trompez pas,
Les amours enfantines
Ne sont pas anodines.
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Les amours de jeunesse,
Faux-pas et maladresse
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Les amours de fortune,
Quelqu'un avec quelqu'une
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Les amours de raison,
Un manteau de vison
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Les amours envolées,
Les passions oubliées
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QUE S'EST-IL PASSE ?
Que s'est-il passé ?
Dis-moi je t'en prie,
Que s'est-il passé,
Je n'ai rien compris.
Nous étions harmonie, nous ne formions qu'un corps,
Qu'un seul palpitement,
C'est si vieux, c'est si loin, c'était hier encore,
Et puis soudainement
Un orage de larmes a crevé sur nos têtes,
Ouragan noir et froid,
Le soleil est éteint, éclatées les planètes
Et je me tiens tout droit,
Tel l'arbre centenaire éventré par la foudre
Et qui résiste avant
De s'abattre vaincu, en cendres et en poudre
Que disperse le vent.
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ADIEU OU PEUT-ETRE AU REVOIR
Refrain :
Il y aura un train, des pleurs et des mouchoirs,
Des amants sur le quai que la vie désassemble,
Tes yeux qui brillent trop et ton menton qui tremble,
Je te dirai adieu, ou peut-être au revoir
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Tu ne seras bientôt qu'un pâle souvenir
Que ma mémoire floue a peine à retenir,
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SANS ATTENDRE SAINT-VALENTIN
Sans attendre Saint-Valentin,
Dans l'air ténu de l'aube claire
Un amour est né ce matin
Au pied du chêne centenaire.
Il arrivait de nulle part,
Et le vent doux l'a déposé
Sous le vieil arbre par hasard
Dans une goutte de rosée.
Il a gonflé sans crier gare
Le cœur tendre de deux enfants,
Et jaillissant de leur regard,
Il s'est nourri de leur vingt ans
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LA VIE SANS TOI
Une table pour deux où l'on déjeune seul,
Face à face avec soi,
La glace qui renvoie toujours la même gueule
Que personne ne voit,
Les matins sans soleil l'un à l'autre pareils,
Monotones et froids,
Et les nuits qui s'étirent, sans rêve et sans sommeil,
C'est ça la vie sans toi.
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TU ES BELLE
Le regard attiré par tes cheveux défaits
Ondulant sur le drap du lit de nos amours,
Je te distingue à peine dans l'obscur contre-jour,
Mais mon désir renaît, toujours insatisfait.
Sous la pâle clarté de la lune qui luit,
Je devine ton corps, la courbe de tes reins,
La ligne de ton cou, la pointe de tes seins
Qu'un nuage soudain replonge dans la nuit.
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COMMENT TE DIRE
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Et si je t'offrais simplement
Trois fleurs sauvages
Et ce nuage
Cueilli pour toi au firmament ?
Si je t'apportais en cadeau
Ce rai de lune,
Là, sur la dune,
Avant que naisse un jour nouveau ?
Si tous les violons de Bohême,
Prenant ma voix
Vibraient pour toi,
Aurai-je assez dit que je t'aime ?
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