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PETRO-DOLLARS
Refrain :
Pétro-dollars ! Pétro-dollars !
Pétro-dollars ! Pétro-dollars
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Sur le sable stagnaient mille poisseuses plaques,
Les poissons dans les flaques
Fixaient sur les humains dans un dernier effort
Leurs yeux ronds déjà morts.
Les ailes des oiseaux, inutiles, gluantes,
Souillées et pantelantes,
S'essayaient vainement à un dernier envol
Puis retombaient au sol,
Tandis que quelque part, sans aucun état d'âme,
Indifférents au drame,
Les armateurs lançaient sur la mer en furie
D'autres cargos pourris
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ON EST EN CARTES
On est en cart', on est en fiches,
Piégés par les ordinateurs,
Jeunes ou vieux, pauvres ou riches,
On est dans leur colimateur.
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S'ils osaient ils te graveraient
Un code-barre sur l'avant-bras,
Ou alors ils te marqueraient
Comme les chevaux et les verrats.
Tes numéros d'identité,
D'Assédic et de la Sécu,
Un jour ou l'autr' sans hésiter
Ils vont t'les tatouer sur le cul.
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ON EST TROP
Refrain :
On est trop, on est trop,
Malgré les contraceptifs,
Malgré les préservatifs
On est trop, on est beaucoup trop !

A cause des Chinois et même des Hindous
Il y a sur terre un monde fou,
La planet' ne peut plus nourrir tous ses enfants,
Faut fair' quelque chos', c'est urgent.
Ce qui nous sauverait, c'est un' petit' gué-guerre,
Comme on savait les fair' naguère,
Mais les progrès d' la science se retourn'contre nous,
On n'avait pas prévu le coup,
Et on en est réduits à de petits conflits,
De préférence loin d'ici,
Qui font en comptant large un million d'trépassés,
Ca suffit pas, c'est pas assez !
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PRIERE POUR LE SAINT-PERE
Refrain :
Du haut de son antique chaire,
En un sermon autoritaire,
A Rom' le Souverain Pontife
Fait la guerre aux préservatifs
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Tu crois pas, Très Saint Père
Que cett' fois t'exagères,
Que tu sors sans façons
De tes attributions
Quand soudain tu te mêles
De la chose sexuelle.
Laiss' les enfants radieux,
Les enfants du Bon Dieu
S'enivrer de leur corps
Sans trop risquer la mort
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Et si tu le veux bien,
Dans l'attent' du vaccin
Libérateur du sexe,
Permets-leur … le latex !
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ON A VIOLE LA VOIE LACTEE
Lorsque le tout premier Spoutnik,
Fragile et secret prototype
Venu du pays des Moujiks
Fit entendre son bip bip bip,
Les USA pris de vitesse
Se lancèrent dans l'aventure
Et accumulant les prouesses,
Ils vengèrent l'odieuse injure.
Aussitôt les autres pays,
Peu fiers de leur déconvenue,
Agirent de même et depuis,
C'est le grand bordel dans les nues
Refrain :
Mais Nom de Dieu,
Dit le Bon Dieu,
Je vais confisquer leurs pétards !
Par tous les diables,
Répond le Diable,
Je crois qu'il est déjà trop tard !
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A QUOI CA TIENT
(RECOURS EN GRACE)

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Il faisait ses calculs, le pauvre Gouverneur :
" Si je me montre bon, si j'accorde la grâce,
Comment réagira le gros des électeurs,
Et si je la refuse, garderai-je ma place ?
Le condamné à mort ne risque que sa peau
Qui d'ailleurs est si noire qu'elle vaut peu de chose,
Mais moi, que je le livre ou non à son bourreau,
Et c'est la fin de tout, ou c'est l'apothéose. "
Refrain :
J' le fais ou j' le fais pas ?
Ou ça passe ou ça casse,
Mais je n' peux pas jouer ça
Quand même à pile ou face.
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PARLER POUR NE RIEN DIRE
J'en connais qui n'ont rien à dire,
Pourtant ils le disent si bien
Que personne ne pourrait dire
Que vraiment ils ne disent rien.
Ils sont hommes de politique
Ou d'église ou je ne sais quoi,
Et ils ont le verbe magique
Et le ton, à défaut de foi
Refrain :
Mais moi je ne veux pas entrer dans votre jeu,
Me boucher les oreilles et me fermer les yeux,
Vos cartes sont truquées, je veux jouer ma partie,
Je veux vivre ma vie
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L'ORDRE NOUVEAU
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Ils gardent en mémoire le souvenir gravé
Du guerrier conquérant, talons joints, bras levé,
Qui au nom de la race et de l'ordre nouveau
Convoyait les wagons de Drancy à Dachau.
Prends garde, ils sont partout, dans ta rue, ton village,
Sous un masque benoît camouflant leur visage,
Et moi qui les entends, et moi qui les connais,
Moi qui ne hais personne, je les hais et je hais
La bête immonde en eux que l'on croyait vaincue
Et qui sur les charniers, hideuse, a survécu.
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LE DANGER
Le danger c'est pas les Chinois,
Ni les Ruskofs, ni les Ricains
Qui préparaient en tapinois
La destruction du genre humain.
C'est des histoir' de grand-papa,
Ya plus d'tyrans, ya plus d'bourreaux,
Fait bon vivre à Hiroshima,
Les fleurs repoussent à Dachau
Refrain :
Le danger, c'est les robots,
C'est tout nouveau et c'est tout beau,
Ca pullul' comme les cloportes,
Moins je les vois mieux je me porte
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C'EST PAS DU JEU
C'était le dernier jour avant la grand' lessive.
Le Bon Dieu avait dit sur un ton furibard :
" J'en ai ras l'auréole, trop c'est trop, yen a marre,
Et le jug'ment dernier, c'est demain qu'il arrive. "
On avait bien tenté d'obtenir un sursis,
Les curés, les rabins, les mollahs, les pasteurs
Avaient tout essayé pour calmer sa fureur,
Mais l'Bon Dieu s'entêtait : ce qui est dit est dit !
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